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Mon blog à moi

7 mai 2011

L'Ours

Le journal rapporte qu'un ours en hibernation a été réveillé en sursaut par un promeneur imprudent. Celui-ci a dérapé et a glissé dans les pattes de la bébête qui faisait son somme hivernal. De quoi rendre furieux l'animal. L'homme a pu s'échapper.

"Bernard" signifie, paraît-il, en vieil allemand, "ours". Je comprends donc aisément l'effroi qu'a ressenti la bête. Je n'apprécie pas beaucoup  d'être réveillé par un inconnu qui s'invite chez moi en pleine nuit inutilement. Cela est très pénible. Personnellement, je ne l'aurai pas laisser partir. Je l'aurai reniflé, soupesé. Je lui aurai demandé ses papiers d'identité et, pour finir, je l'aurai croqué. On ne dérange pas impunément un dormeur de longue durée.  

Le promeneur a averti les chasseurs de la présence de cet ours, jugé inoffensif. Encore un peu, l'ours se serait fait massacrer! A vous dégoûter d'être gentil et humain!

D'un autre côté et pour être juste, un ours qui n'est pas encore réveillé au début du printemps a de quoi surprendre. Son horloge intérieur doit avoir des ratés ou avait-il commencé son hibernation en retard. Il devrait se faire examiner par un vétérinaire.

Chers lecteurs, vous connaissez ma forte sympathie envers cette espèce en voie de disparition. Mon calendrier expose des ours polaires qui me ravissent et mon appartement abrite des nounours en peluche trouvés ici ou là. Mon amour envers eux n'est plus à démontrer. C'est pourquoi, je propose de remettre une médaille à l'animal. Celle de la Fraternité entre l'Animal et l'être humain car l'homme voulait faire disparaître la Bête par peur ou par bêtise. Tandis que l'Ours n'a rien tenté pour le tuer...

Ou peut-être n'était-il pas bien réveillé!

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7 mai 2011

Ecrire sa nécrologie

Un journal local anglais a demandé aux habitants de la ville où il paraît d’écrire eux-mêmes leur nécrologie pour la publier le moment venu. Cette petite bourgade est peuplée de nombreuses personnes âgées qui ont tendance à mourir toutes en même temps. La feuille de chou est dépassée par la mortalité galopante.

De deux choses l’une : soit, il faut trouver un médecin capable de prolonger la vie des mourants au moins de quelques jours pour fluidifier le flot; soit, le journal, embauche des rédacteurs. Il doit bien exister dans les environs proches des gens au chômage dont la plume facile peut gratter rapidement une quinzaine de lignes. Ces personnes font une brève enquête auprès de la famille sur les disparus, pondent l’article, tout ça en deux heures. Quatre nécrologies par jour par auteur et le retard se rattrape allégrement.          

D'un autre côté, écrire sa propre nécrologie peut être instructif. On est certain qu’aucune bêtise ne sera publiée et que l’article sera conforme à ses dernières volontés. Si la trace qu’on laisse dans la mémoire des lecteurs n’est pas indéfectible, on aura toute sa mort pour se le reprocher mais ce sera de sa faute. Ensuite, c’est l’occasion de faire le bilan de sa vie, de se souvenir des étapes importantes et de se poser la question : « L’ai-je bien traversée ? ». Sans doute, qu’une fois rédigée, quelques « auteurs » répondront modestement que, finalement, cette nécro est inutile, au regard de la banalité de leur existence. D’autres, comprendront, in extremis, qu’il est préférable de la jeter au panier que de la faire paraître. Elle pourrait dévoiler quelques honteux secrets. Cela fait déjà beaucoup de monde d’éliminer. Ne resterait que les personnalités marquantes de la ville.

Si j'écrivais ma nécrologie, je noterai : "Débutée avec cinquante  minutes de retard parce qu'il ne trouvait pas un cri primal original à dire à ses parents, la vie de Bernard Kieken fut un chemin de croix. Entre les croisillons de son fauteuil roulant et les mots croisés qu'il publia sur le Net, entre son voeu avorté d'être moine et sa vie de famille sur laquelle il fit une croix par timidité, son existence se termina d’une façon toute bête : Un matin, son auxiliaire de vie le découvrit les bras en croix et les jambes décroisées. Elles, qu’il avait tant de mal à décroiser de son vivant.

Ce qui tendrait à prouver que mourir peut, parfois, être profitable. Rassurez-vous, chers lecteurs, je tenterai l’expérience le plus tard possible.

7 mai 2011

Handicap et humour font-ils bon ménage ? Quand

Handicap et humour font-ils bon ménage ?

Quand j’ai lancé ce sondage, je pensais que mon site croulerait sous les réponses. Deux mois plus tard, force est de constater que trois opinions ne  sont pas significatives. C’est l’inconvénient d’être nouveau sur le web : la concurrence est féroce.

La vraie question est celle-ci : Peut-on vivre sans avoir de l’humour ? Je ne pense pas. Il est plus facile de supporter la vie en riant de ses problèmes qu’en pleurant dessus. Handicapé ou pas. Ce n’est pas pour rien que le rire est le propre de l’homme. Le premier qui s’est surpris ou qui a surpris ses congénères à rire a-t-il ressenti un bien-être ? Sans doute puisqu’il a recommencé et que les autres l’ont imité ?

Le rire permet de se distancier vis-à-vis des difficultés qui surgissent et de les minimiser pour mieux les affronter. J’ai toujours été étonné de voir rire quelqu’un qui manque de tomber ou qui casse un objet. C’est à mon avis un moyen de cacher sa peur ou sa gêne. Si cela arrive quand nous sommes seuls, nous ne rions pas.

Personnellement, j’ai toujours eu de l’humour. Le titre de mon site est explicite : Des mots avec humour. Il m’a beaucoup aidé à continuer, à poursuivre ma route. Les enfants ont de l’humour. Un garçon, un jour, m’a demandé si je dormais dans mon fauteuil. Ca m’a fait rire. Evidemment, la réponse est non ! Je dors dans mon lit comme tout le monde devrait le faire.

Mon humour préféré est le noir, bien serré. Celui qui fait les bonnes chutes de mes nouvelles, qui marque les esprits.  Quelques-unes sur mon site devraient vous plaire.

Certaines difficultés brisent cet humour. Comme par exemple, lorsque mon fauteuil roulant tombe en panne. Là, plus question de rire. Sans lui, je ne suis plus rien.

Pour terminer, je laisse la parole à une internaute : « Je crois que la clé, c’est d’être bien dans ses baskets, handicapé ou valide, jeune ou vieux, quelque soient la couleur de peau ou l’origine, et les particularités de chacun. Je pense que quand on est bien dans sa peau, l’humour est une forme de communication plaisante et enrichissante pour tout le monde.
Alors pourquoi pas de la part d’une personne handicapée, et pourquoi pas de l’auto-dérision ? Moi je dis oui. L’humour peut faire passer beaucoup de choses, et certainement faire passer une particularité physique, un bégaiement, la présence d’un fauteuil, le fait de boiter, un membre manquant ou différent, etc… C’est aussi montrer qu’on accepte soi-même sa propre différence.
Arriver à en rire soi-même est un gros atout pour dédramatiser une situation peu commune et la faire mieux accepter par les autres ».

Conclusion : Le rire et la vie sont sur un bateau. Le bateau coule. Qui des deux fera les plus belles bulles ? Vous avez déjà essayé de rire sous l’eau ?

Le sondage est clos mais la discussion reste ouverte sur bernardkieken.fr

 

11 mars 2011

Ce que je crois

Ma famille est catholique. Ma naissance "difficile" poussa mon père à me baptiser rapidement dès fois que j'aurai envie de me rendormir de nouveau. Bien sûr, mon baptême officiel se déroula selon les règles canoniques.

Le lycée de Dunkerque m'ayant refusé, je fis mes études dans le collège où avait été mon père. Un collège de curés.  On allait à la messe toutes les semaines et toutes les semaines, je  me confessais. Je devais bien souvent me triturer l'esprit pour dénoncer quelques péchés véniels.

La retraite de ma communion solennelle permit à ces prêtres de tirer parti de mon handicap en poussant mes camarades à m'entourer d'affection attentionnée. Cette ambiance chaleureuse me fit croire que celle d'un monastère serait pareille et je déclarais, à mon retour, à mes parents que je voulais devenir moine. A leurs yeux, mon handicap était un désavantage impitoyable. J'abandonnais vite l'idée mais ma vie ressemble parfois à un silence monacal. Heureusement, mes voix intérieures le remplissent aisément.   

Des années passèrent. Je quittais le collège dans des circonstances pas très catholiques. J'entrepris une licence de Lettres à Grenoble et j'eus l'occasion d'étudier l'astrologie qui constitua, sans doute, le début de ma vocation d'auteur. Je travaillais avec ardeur sur des vrais thèmes astraux offerts par les collègues de travail sympathisants avec moi. Ce qui leur démontra que derrière mes apparences, ma face cachée était plus enviable.

Mon thème astral allait m'amener vers un passé insoupçonné...

La suite, vous la lirez demain. 

8 mars 2011

Un handicapé peut-il rire de lui-même?

Amis lecteurs, je lance un sondage : Un handicapé peut-il rire de lui-même? Peut-il se moquer de ses problèmes physiques, apparence, défaut d'élocution, étonnement des passants à son passage, compassion... Autrement dit: Peut-il avoir de l'humour?

Dans 2 mois, je ferai le bilan de vos réponses et je vous donnerai les miennes. N'ayez pas peur de vos mots, ils peuvent vous rapporter un livre.

Toutes les 10 réponses sur bernardkieken.fr, j'offre un exemplaire dédicacé de "LA MULTIPLICATION".

Alors, bonne chance!

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7 mars 2011

Pourquoi j'ai créé mon site

J’ai créé mon site bernardkieken.fr  pour m’ouvrir aux autres. Même si je travaille en milieu normal, mon handicap m’éloigne un peu d’eux. J’écris et je publie des livres régulièrement depuis 23 ans. Mon site devrait m’aider à communiquer mon humour…noir et ma vision de la vie.

A 60 ans, j’ai compris que l’existence est un long apprentissage. Me servir de mon handicap pour la regarder au fond des yeux et lui dire : « Tu es belle, ma vieille ! » et aider les autres terriens à l’amadouer, ce serait déjà beaucoup. J’espère que les internautes m’y aideront.

Et comme disait le surfeur perdu sur le Web : "Internet ! Internet !"

Où es-tu Bernard Kieken?

6 mars 2011

Adieu l'Annie

Annie Girardot est décédée dimanche 27 février. Au lendemain des César qui n'ont jamais récompensé sa carrière. Seul, un César du second rôle lui a été décerné pour "La Pianiste" où elle était tragique et humaine.

La vie d'Annie Girardot a été flamboyante: les plus beaux hommes l'ont tenue dans leurs bras, elle a joué dans des films légers et profonds, les spectateurs l'ont aimée. Malheureusement, l'Alsheimer l'a rattrapée et a grignoté sa mémoire. Quoi de plus terrible que de perdre son passé. Pour une actrice mais pour l'être humain en général. Ne plus se souvenir de son existence, être incapable d'en parler, être dans l'impossibilité de retracer sa carrière, c'est se retrouver nu comme au premier jour. Mais, au contraire d'un nouveau-né qui a tout à construire, la personne atteinte de cette maladie ne peut rien faire contre, elle ne se rend même pas compte de sa dégradation mentale.

Les hommages sur France 5 et TF1, hier soir, étaient dignes. On y voyait cette grande comédienne ne pas croire l'intervieweur qui lui disait qu'elle avait tourné dans 250 films pendant 50 ans. Elle pointait du doigt sa tempe pour le traiter de fou. Scène profondément émouvante à pleurer qui donne à réfléchir sur la fragilité de l'homme face à son destin.

Annie Girardot a rejoint ses anciens partenaires, Philippe Noiret, Michel Serrault et les autres. Elle a sûrement retrouvé la mémoire avant de la perdre à nouveau en renaissant.

Nous, en tout cas, nous ne l'oublierons pas tant que notre mémoire nous sera fidèle. L'Histoire du cinéma français vient de tourner une nouvelle page. Espérons que les bobines soient immunisées contre l'Alsheimer... 

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